contrepoison

JE N AIS QUE HUIT ANS Je ne suis qu'une enfant je n’ai que huit ans Depuis toujours je vie dans une prison De quarante kilomètres de long Des envahisseurs ont débarqués Venus de l'autre coté de la méditerranée Ils m'ont brutalisé et m'ont tout volé Mes rires mon enfance mon pays et ma liberté J'suis qu'un animal humain Je ne comprend que trop bien trop bien Ce genre de compliment J'ai faim j'ai froid bientôt je vais mourir Comme des milliers d'autres martyrs Le monde vaque a ses affaires Insensible a toutes mes petites misères Pourquoi nous pourquoi moi Qu'avons nous fait pour mériter ça Hier mon grand frère est mort Être palestiniens était son seul tort J'ai vu sa tète exploser Un sniper sioniste l'a assassiné Les soldats ont même détruit ma poupée Ma maison , nos école et nos mosquées Ivre de rage et de vengeance Sous les yeux des U.S.A. et de la France Ces soit disant démocraties Qui n'ont pour nous rien que mépris Un missile m'a tué je n'avais que huit ans Il a aussi assassiné

Elle a vendue son âme et son corps Pour ça je l'ai aimé encore plus fort plus fort Quand j'étais au bout du bout du rouleau Elle partait la nuit bosser en solo Je savais bien dans quoi elle se perdait Elle vendait son corps et son âme pour moi Et elle a aussi cru que je l'aimais pas C’était ma gagneuse rien qu'a moi Elle a vendue son âme et son corps Pour ça je l'ai aimé encore plus fort plus fort Elle revenait son âme couverte de bleus Elle ou moi qui était le plus malheureux Une question a ne pas se poser Autant prendre un gun et se flinguer Je voyais une larme couler parfois Quand elle se jetait éperdument dans mes bras Elle a vendue son âme et son corps Pour ça je l'ai aimé encore plus fort plus fort Près des quais du parc de la citadelle Elle taffait * la avec d'autres jeunes rebelles ( * travaillait ) A l’abri de maisons a colombages Des trans. et des filles pas vraiment sages Dans leurs yeux voilés de désespoir D'heures glacées passées sur le trottoir Elle a vendue

CA CRAME CA CRAME Ça crame ça crame rien n'éteins ce que sera demain Un avion tombe certains font la bombe Ailleurs des cartons servent d'habitations Il fait froid dehors glacé qu'il est le décor Le climat se réchauffe pendant que la mort fauche Accidents de voitures de la neige sur la toiture Ça crame ça crame rien n'éteins ce que sera demain On a tous tous tous trop peur du couscous Et on aime tous un peu trop le jambonneau Du lac a la mer l'eau s'écoule nos idéaux eux s'écroulent Un incident climatique rend démodé et pathétique le sens civique débordant les hostos et les cliniques Ou est l'extincteur sensé éteindre nos peurs Ça crame ça crame rien n'éteins ce que sera demain La neige et la glace recouvrent les carcasses Ban bang bang bang bang un ying et un yang Fusils d'assaut et Guantánamo Zorro a le moral a zéro Un monde a deux vitesses un mort né l'autre ou tout presse Il pleut des larmes ce soir on finira par tous vous

A SONG FOR GAZA Il est temps d'agir stop aux discours A Gaza ils meurent tous les jours Sous les balles ou les bombes Auront ils seulement une tombe Pour ceux qui en réchapperons Faim et maladies les rattraperons Gaza le ghetto Gaza la prison Des dizaines d'années d'humiliation Aujourd'hui Gaza le mouroir De votre inhumanité le miroir Il est temps d'agir stop aux discours A Gaza ils meurent tous les jours Sous les balles ou les bombes Auront ils seulement une tombe N'oublions pas non n'oublions pas Ni Qibya ni Sabra et Chatila Les bombes au phosphore blanc Balancées sur nos humbles paysans Vos crimes de guerre a répétition D'anciens fours vous donnent l'absolution Il est temps d'agir stop aux discours A Gaza ils meurent tous les jours Sous les balles ou les bombes Auront ils seulement une tombe Vieil alibi éternelle même chanson Des fanatiques de Sion Tous les jours nos enfants meurent Europe ou States personne ne les pleure Le régime de Sion n'a qu’un rêve Que tous les

DE L AUTRE COTE DU CANYON Je t’aperçois souvent Dans les nuages et dans le vent Quand mon cerveau dérangé N' en peux plus de lutter Tu as laissée ici mes pleurs Tes démons et tes peurs Que je garde avec moi En souvenir de toi Il me reste que des images Comme trace de ton passage Des photos jaunies Qui me maintienne en vie Je t’aperçois souvent Dans les nuages et dans le vent Quand mon cerveau dérangé N' en peux plus de lutter Au milieu de mes souvenirs J' entends tes éclats de rire Dans mes hallucinations Qui me laissent moribond Tu es déjà passée De l' autre coté Rien que d' y penser J' ai plus envie d'exister Je t’aperçois souvent Dans les nuages et dans le vent Quand mon cerveau dérangé N' en peux plus de lutter J' espère que la-bas Tout va bien pour toi Ici j' ai tellement froid Depuis que tu n' es plus la Tout les jours je me noie Dans des prières pour toi De l' autre coté du miroir J' ai hâte d' aller te voir Je t’aperçois souvent

CHASSE AUX SORCIERES Aujourd'hui comme hier les ignares ont besoin De tristes bourreaux et d' assassins Aujourd'hui comme hier C'est la chasse aux sorcières Des flammes belles comme l'enfer Réduisent des femmes en cendre en fumée Des prélats jouissent sous leurs prières Heureux de les entendre hurler hurler Dans les sixties époque de ratonnades L'état a légalisé d'ignobles noyades Sous les vifs applaudissements De tous les braves et honnêtes gens Un temps elles / ils avaient les cheveux longs Attisant la haine des bas du front C'était il y a quelques décennies L' époque joyeuse des mouvements hippies Les époques changent Il y a toujours des autres qui dérangent De pseudo-ennemis Font bander les pauvres d' esprit Ils assouvissent leur haine Sans pudeur et sans aucune gène Peut être que ça rassure Ces imbéciles et leur inculture Au prochain millénaire Ce sera sans doute les mêmes galères En haut les blancs en bas les sous-hommes Les étrangers les pauvres les roms Leur haine est

DOUBLE SUICIDE Un mélange de douleurs et de médicaments Va précipiter nos enterrements Et nous délivrer a jamais de nos tourments Écrasés dans une petite cuillère Filtré avec un bout de coton Dans une shooteuse une injection Fini nos peurs et toutes nos obsessions On s'embrasse avec fougue et passion Pour la dernière fois Je la serre dans mes bras dans mes bras En route pour le Walhalla Rendez vous avec elle loin la-bas Ensemble nous allons partir Et ne plus jamais revenir ne plus jamais revenir Et ne plus jamais souffrir C est une délivrance de mourir Tous les deux main dans la main Plus jamais de sombres lendemains Enfin débarrassé de tout de tous nos chagrins Mourir ensemble est notre destin Une douce chaleur nous envahie Ça y est c'est parti nous sommes partis Sans regrets nous quittons la vie C'était pas vraiment fait pour nous par ici

1013 HECTOPASCAL Partout éclatent de violents orages Précédés de noirs présages Le temps n'est plus a la fête Moi je croyais que c'était dans ma tète Enfin depuis un certain temps En gros depuis que j'ai mille ans Ça ne se voit pas sur ma gueule Ni sur Wikipédia ou Google Sauf quand je suis trop flippé Pour parler ou me laisser aller Quand règne un trop gros big bazar Dans ma horde de cafards Ça dure le temps d' une nuit Ou peut-être le temps d' une vie Quand je marche dans une merde Ou que la planète me fout la gerbe Est ce que d'autres ailleurs Et ressentent aussi cette puanteur D'un monde pitoyable a l'agonie Qui ignore sciemment sa folie Un chanteur parle de rester debout Et de l'océan au bout des égouts Je gobe un carton de tranquillisants Du Solian ® Dépamide ® et autre Tercian ® Mélange genre tiercé gagnant Est ce que tout redeviendra comme avant Avant quoi je m'en rappelle pas J'ai l'impression qu'il vaut mieux pas Suis pas sur que ce soit si bien que ça De traîner trop

J' me souvient d' elle de ses coups de fil Elle errait seule dans un monde hostile C' était souvent un jeudi tard le soir J' avais qu'une envie la revoir la revoir Je viendrais te voir la semaine prochaine On iras faire la teuf a la fête foraine J' me souvient d' elle de ses coups de fil Elle errait seule dans un monde hostile Elle se savait libre de choisir son parcourt J' suis qu'un satellite givré qui lui gravite autour Souvent elle arrivais très très en avance Après une tragique dernière romance J' me souvient d' elle de ses coups de fil Elle errait seule dans un monde hostile Ou elle était Ou elle était On croque un space-cake on boit des bières S'arrache nos fringues on s' envoie en l' air Une arrivée synonyme d'un prochain départ Elle tiens en place presque nulle part Elle me raconte ses projets ses aventures et aussi ses quelques déconfitures J' me souvient d' elle de ses coups de fil Elle errait seule dans un monde

Ça crame ça crame ça crame Rien n' éteins ce que sera demain Des avions tombent certains font la bombe Des cartons servent d'habitations La haine se déchaîne en Ukraine Les marchands d' armes Vendent du sang et des larmes Neige sur nos toitures Pas très loin ailleurs on torture Ici les gens stressent Dans un monde ou tout presse Dans le sud y' en a un autre Ou la mort se vautre Fusils d' assaut et Guantánamo Même Zorro A le moral a zéro L' obsolescence programmée Pour un occident périmé Un ying et un yang BANG BANG BANG BANG Un incident climatique Rend démodé et pathétique Le sens civique Au Niger en Afrique Une France rance et cynique Il fait froid dehors Glacé qu'il est notre décor On aime tous un peu trop Le jambonneau On a trop la frousse du couscous Le monde blanc s' enlise Ce n' est que justice La Chine se rebelle En se rêvant éternelle Fin de cette dépêche de l'Afp Nous avons cessé d'exister Nous avons cessé d' exister Ca crame ca crame ca